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les poullettes arrivent avec le beaux temps

 

Qui n’aimerait pas aller chercher ses œufs frais à même sa cour? Dans plusieurs municipalités et villes du Québec, c’est maintenant chose possible.

Bien plus que de petits ornements mobiles de jardin et de remarquables animaux de compagnie, ces petits «gallinacés» nous reconnectent avec la nature et le rythme des saisons. Mais attention, l’envie d’une omelette autosuffisante comporte une charge de travail journalière courte et facile, mais aussi un engagement sérieux à long terme non négligeable. Malgré une réglementation serrée, plusieurs citoyens se lancent dans l’aviculture urbaine. Démystifions-en l’implication.

Après l’explosion des demandes de permis dans la majorité des municipalités québécoises, le MAPAQ a dû réviser ses lois sur les animaux de ferme, et les municipalités légiférer et encadrer les futurs fermiers urbains. En changeant les lois sur son territoire, le gouvernement du Québec a dû modifier et adopter plusieurs lois pour assurer le bien-être de l’animal, comme «la nouvelle loi 15 qui stipule que les animaux ne seront plus considérés comme des biens meubles, mais comme des êtres doués de sensibilité ayant des impératifs biologiques.» Quant à la loi B-3.1, loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal) elle a dû être changée pour inclure de nouveaux animaux dans la liste des animaux domestiques et uniformiser ses règlements pour aider les municipalités dans leurs nouvelles démarches.

La réglementation municipale, quant à elle, varie, mais on retrouve sensiblement les mêmes règles, lesquelles sont:

 

  • Détenir un certificat d’autorisation relatif à la construction d’un poulailler;
  • Construire le poulailler en conformité avec la réglementation municipale;
  • Détenir un permis de garde de poules en milieu urbain;
  • Garder un coq est interdit pour des raisons de nuisance sonore et le nombre de poules varie d’un endroit à l’autre (entre quatre et cinq). Pour la plupart, les poules sont interdites en liberté;
  • Garder le poulailler propre, avoir de la nourriture et de l’eau propre en tout temps;
  • Vendre des œufs, de la viande, du fumier ou du compost, est interdit.

Au-delà des règlements, il y a les corvées quotidiennes qui, pour le bien-être de l’animal et de la santé publique, sont obligatoires. Le poulailler doit être nettoyé régulièrement, car une poule peut produire un kilogramme de fiente par semaine. Leur enclos doit obligatoirement être clôturé, car les chiens et surtout les ratons laveurs vont exterminer sans aucune exception toutes les poules et repartiront sans en avoir mangé aucune. Elles doivent avoir un espace ombragé à l’extérieur pour se protéger des rayons du soleil. Dû à notre climat hivernal rigoureux, vos pensionnaires auront besoin d’une source de chaleur pour contrer l’humidité et régulariser leur température corporelle, de là, l’importance de choisir des poules adaptées à notre climat. Environ 43 espèces de races et d’hybrides entrent dans cette catégorie, cependant la disponibilité est restreinte. La Bovan Brown est une variété hybride très répandue et la moins coûteuse. L’Ameraucana pond des œufs d’une teinte bleutée. La Chantecler est une race de niche authentiquement québécoise, issue de croisement de multiples races. « Présentée pour la première fois en 1919 par les frères Trapiste la Chantecler, le cheval canadien ainsi que la vache canadienne font partie des trois races patrimoniales reconnues par la loi sur les races animales du patrimoine agricole du Québec.»

La majorité des futurs aviculteurs urbains ne voient que des côtés positifs à leur recherche d’un mode de vie plus sain et désirent retourner aux anciennes valeurs encore bien ancrées en eux.

La fierté d’aller chercher ses œufs frais le matin n’est égale qu’au bonheur de voir vos pondeuses vous débarrasser d’insectes nuisibles sur votre terrain, tels que les perce-oreilles et les fourmis pour en échange vous pondre en moyenne 250 œufs par année, et vous fournir gratuitement 50 kg du meilleur fumier pour engraisser vos jardins, potagers et plates-bandes. Il vous en coûtera en moyenne 175$ annuellement pour leurs besoins. En revanche, il y aurat une économie d’achat de 405$ pour vos œufs (Metro.ca) et 244$ pour le fumier(Rona.ca).

Enfin, vous pourrez avoir vos poules qui pourront en toute tranquillité vous observer dans votre vie frénétique, courir comme des «poules pas de tête».

 

ian brazeau

 

 

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