Mon article

Plusieurs femmes au Québec vivent des grossesses n’ont voulu ou compliqué, chaque jour. Selon les statistiques de Coalition pour le droit à l’avortement au Canada, 23 393 avortements ont eu lieu au Québec en 2016. (1) Les questions qui reviennent le plus souvent : Comment puis-je obtenir un avortement au Québec? Où dois-je aller?

Premièrement, depuis 2008, ces services sont entièrement financés par l’État et sont accessibles gratuitement partout au Québec avec une carte d’assurance maladie. Peu importe l’avancement de sa grossesse, une femme a toujours le choix de faire ce qu’elle croit être le mieux pour elle.

L’IVG par trimestre

Au Québec, la grande majorité (90%) des arrêts de grossesse se déroulent lors de les 12 premières semaines. Pendant le 1er et 2e trimestre, presque tous les établissements de santé offrent ce service : centres hospitaliers, CLSC, cliniques privées et communautaires. Par contre, plus la grossesse est avancée, moins ils sont équipés pour effectuer les avortements. À partir de la 22e semaine, ceux-ci sont plus rares, car les effectuer à ce stade n’est pas évident. Au besoin, le système de santé québécois permet aux femmes de se rendre aux États-Unis pour obtenir ce service. La RAMQ couvre tous les frais de déplacement et d’exécution.

Point de vue du médecin

Chaque année, au moins une douzaine de Québécoises enceintes de plus de 24 semaines partent se faire avorter dans une clinique américaine. ‘’On pourrait absolument traiter ces cas au Québec, car l’expertise existe bel et bien’’ (2) constate Dr Jean Guimond.

Les médecins ont le droit de refuser de procéder personnellement à l’intervention. Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, maintient que les femmes doivent être envoyées aux États-Unis, car on a un manque de médecins prêts à faire des avortements tardifs. Le Dr Ravisky Vardit, professeure de bioéthique à l’Université de Montréal, croit que ‘’D’un point de vue éthique, c’est complexe. Pour les médecins, ça crée une détresse morale profonde. La médecine se bat pour sauver la vie de grands prématurés dont l’âge gestationnel est le même que celui de ces fœtus. Donc, cet acte de foeticide peut être horrifiant pour un médecin.’’ (2)

Même si cela fait 25 ans que ceci est décriminalisé au Canada, beaucoup de mythes circulent encore. Pourtant, une femme sur trois aura recours à l’avortement dans sa vie en Amérique du Nord. Pour connaitre les différents endroits où vous pouvez obtenir ce service, vous pouvez appeler le 811.

 

(1) Coalition pour le droit à l’avortement au Canada, Statistiques – avortement au Canada, http://arcc-cdac.ca/fr/backrounders/Statistiques-actuelles.pdf, 3 juillet 2018

(2) Amélie Daoust-Boisvert, Un accès parsemé d’obstacle, Le Devoir, 24 décembre 2016

 

Laisser un commentaire