L’analyse de la chanson-La rue principale

 

 

Analyse de la chanson « La rue principale » des Colocs

Travail fait par Nancy Lemire

Version mise à jour, le 7 décembre 2018

 

La chanson

La chanson, « La rue principale» a été écrite et interprétée par André Fortin, chanteur du groupe « Les colocs » sur leur premier album qui porte leur nom. Ce premier disque sorti en 1986 met en évidence les talents d’auteur-compositeur-interprète de Dédé Fortin, il permet aussi de découvrir ses aptitudes en cinéma et son imagination débordante, comme en font foi les clips des chansons « Julie » (Lauréat du Félix, meilleur clip de l’année), « La rue principale » et « Passe moé la puck ».

La durée de la chanson est de 3 : 56 et le groupe est formé d’André Fortin, Patrick Esposito di Napoli, Serge Robert, Mike Sawatsky, André Vanderbiest et Jimmy Bourgoing.

 

L’auteur

L’auteur André (Dédé) Fortin, l’auteur-compositeur-interprète joue de plusieurs instruments et il est aussi cinéaste et acteur québécois. Il est né le 17 novembre 1962 à St-Thomas Didyme au Lac-Saint-Jean et il a grandi à Normandin au Lac-Saint-Jean et il est décédé le 8 mai 2000. Depuis, il y a une Fondation appelée « Dédé Fortin », un organisme à but non lucratif qui recueille des fonds au moyen d’activités de collecte inspirées de la vie et de l’œuvre de Dédé Fortin et qui les distribue à des organismes agissant en prévention du suicide et en santé mentale.

Son genre musical était « Blues, Jazz, Rock, Rockabilly, swing et musique du monde.

Les instruments utilisés sont la guitare, le chant, la batterie, la claquette et plusieurs autres. Il a performé de 1986 jusqu’à son décès en 2000.

 

Le sujet et la controverse sur le sujet

L’auteur dénonce fermement que le centre d’achat à détruit la vie sociale de sa ville (où il est né). Il dénonce que c’est cela qui a fait fuir les gens. En gros, il déteste le centre d’achat (une bonne journée j’va y retourner avec mon bulldozer pis l’centre d’achat y va passer un mauvais quart d’heure).

Il est contre l’arrivée du centre d’achat. Il a une opinion ferme et unilatérale, parce que le centre d’achat a fait partir les petits commerces de la rue principale du centre-ville du village et ceci a fait perdre des emplois. De plus, 1 000 habitants ont dû quitter le village pour aller trouver de l’emploi ailleurs. Donc, comme dans ce passage dans la strophe 8, vers 1, « Dans ma p’tite ville y sont pu rien qu’trois mille ».

Le sujet de la chanson « La rue principale », c’est un magasin à grande surface qui change l’aspect d’un village et tue l’économie locale. Par exemple, cela arrive aussi dans nos villages, qui perdent des commerces ou des écoles et que la population diminue, car plusieurs déménagent pour se rapprocher vers l’emploi.

(Strophe 2, vers 2 et 3), « Y’é tombé une bombe su’a rue principale

Depuis qu’y ont construit le centre d’achat »

Je dois dire que ce n’est pas vraiment un sujet qui me tient à cœur, car ça ne me touche pas personnellement.

 

L’opinion de l’auteur par le vocabulaire utilisé

Lors de la chanson tu ressens sont agressivité en vers le centre d’achat cela le met « en beau joualvert », qu’ils sont construits cela dans sa petite ville, car ceci a fait perdre l’économie et l’aspect familial qui s’y trouvait lors de son enfance. On le comprend dans les mots suivant « Aussitôt arrivé me v’là en beau joualvert ça avait l’air de Val-Jalbert », car Val-Jalbert est un village « fantôme » à présent et cela est devenu un site touristique payant. Il fait comparaison de ce village pour dire à quel point l’ambiance de son village est devenue maussade à comparer dans sa jeunesse comme il dit dans la strophe 6, vers 4, « C’tait noir de monde comme en Afrique » Il dit « qu’une bonne journée il va y retourner avec son bulldozer pis le centre d’achat y va passer un mauvais quart d’heure ». Il n’est pas content de ne pas retrouver le même sentiment de chaleur humaine quand il y retourne avec sa blonde car il a le désir de vouloir démolir le centre d’achat.

Pour illustrer ses propos de ce qui se trouve dans sa petite ville :

Ville : (Strophe 1), « la coop, le gaz-bar, la caisse-pop, le croque-mort et le magasin général).

(Strophe 2), « rue principale », « centre d’achat ».

(Strophe 6), « des ti-culs en bicycle », « des cousines en visite », « monde ».

(Strophe 7), « McDonald ».

(Strophe 8), « épicerie », « cinéma », « motel ».

 

Il utilise dans son texte, la figure de style qui est la rime :

Exemple 1 : (Strophe 2, vers 1 et 2), « Quand j’y retourne ça m’fait assez mal

                     Y’é tombé une bombe su’a rue principale »

L’énumération : (Strophe 1, vers 3)

Exemple 1 : « Pis la rue principale à s’appelait St-Cyrille, la coop, le gaz-bar, la caisse-pop, le croque-mort et le magasin général ».

Exemple 2 : (strophe 8, vers 3), « Pis la rue principale est devenue ben tranquille l’épicerie est partie, le cinéma aussi et le motel est démoli.

La métaphore : C’est une comparaison subtile, sans mots de comparaison.

Exemple 1 : (Strophe 2, vers 1 et 2), « Quand j’y retourne ça m’fait assez mal, y’é tombé une bombe su’a rue principale ».

Exemple 2 : (Strophe 6, vers 3 et 4), « Des ti-culs en bicycle, des cousines en visite, c’tait noir de monde comme en Afrique.

 

L’opinion de l’auteur : autres composantes

Le texte de la chanson « La rue principale » est plutôt sombre et le rythme est d’une apparence joyeuse. Il a choisi ce style, car dans le texte, il s’inspire de sa ville natale et de la rue principale qui était si populaire et familière avec son ambiance joyeuse qui démontre le beau coter de son enfance avant que le centre d’achat prenne place et détruise tous les petits commercent et ses souvenirs d’enfance.

(Strophe 6, vers 1, 2 et 3), » avant la v’nue du centre d’achat

Sur la grande rue, c’était plus vivant qu’ça

Des ti-culs en bicycle, des cousines en visite

C’tait noir de monde comme en Afrique »

 

Sur un ton où le langage est familier et populaire. Le langage familier qu’il utilise dans son texte est par exemple entre autres, dans la strophe 1, vers 1, « Dans ma p’tite ville on était juste quatre mille » le mot en gras est un langage familier.

Le langage populaire est entre autres, dans la strophe 3, vers 3, « Aussitôt arrivé me v’là en beau joualvert ». Le mot en gras veut dire « en colère ».

Il utilise ce langage, car il veut faire appel au public québécois.

 

Commentaire sur le style

L’auteur utilise la rime pauvre et plate.

(Strophe 3), « L’aut’jour j’ai amené ma bien-aimée

Pour y montrer où c’est que j’étais né »

Rime suffisante et plate.

Aussitôt arrivé me v’là en beau joualvert

Ça avait l’air de Val-Jalbert »

Il utilise aussi la disposition de la rime croisée.

(Strophe 5), « Une bonne journée j’vas y retourner

Avec mon bulldozer,

Pis l’centre d’achat y vas passer

Un mauvais quart d’heure  »

Commentaire sur la clarté et l’efficacité

Le texte est clair, on comprend facilement ce que l’auteur veut nous transmettre comme message.

Exemple 1 : (Strophe 1), il parle de sa ville natale et exceptionnellement de la rue principale.

« Dans ma p’tite ville, on était juste quatre mille

Pis la rue principale à s’appelait St-Cyrille

La coop, le gaz-bar, la caisse pop, le croque-mort

Et le magasin général »

Exemple 2 : (Strophe 2), il parle que ça lui fait de la peine parce qu’un magasin à grande surface a tué les petits commerces du village et depuis, il ne reconnaît pas son village natal quand il est allé faire un tour.

« Quand j’y retourne, ça m’fait assez mal

Y’é tombé une bombe su’a rue principale

Depuis qu’y ont construit le centre d’achat »

Le texte est efficace, car on comprend bien de quoi il s’agit dans le texte.

Le message qui veut nous faire passer est bien compris, il nous emmène à réfléchir que même dans nos villages cela est déjà arrivé et cela arrive encore que les gros commerces qui se sont installés en périphérie de la ville et ils ont fait perdre l’économie des petits commerces et que bien des gens ont perdu leur emploi à cause de cette situation et ils ont dû déménager. Donc en conclusion, les villages ont perdu l’aspect familial qui s’y trouvait, car la population à diminuer de beaucoup comme ce qu’on retrouve dans la chanson « La rue principale », il nous fait part, qu’il est fâché quand il retourne avec sa blonde dans sa ville natale, car ce n’est plus aussi chaleureux qu’auparavant à cause du centre d’achat et du Mc’ Donald qui ont fait perdre l’économie et l’aspect familiaux qui n’y a plus. (Strophe 6, vers 2 et 3),

«Sur la grande rue c’était plus vivant qu’ça

Des ti-culs en bicycle, des cousines en visite»

C’est pour cette raison qui a le désir d’aller détruire le centre d’achat pour retrouver ce sentiment d’appartenance quand il y retourne des années plus tard.

Commentaire sur l’originalité

La chanson « La rue principale » est très originale, car je n’ai pas entendu auparavant de chanson qui parlait de pertes d’économie des villages.

De plus, quand on écoute la chanson attentivement, nous pouvons entendre dans la (strophe 5, vers 1 et 2), qu’il met l’accent sur les « r », on peut sentir son mécontentement et son envie de détruire le centre d’achat.

« Une bonne journée, j’vas y retourner

Avec mon bulldozer »,

Il utilise aussi un langage populaire et familier comme j’ai déjà mentionné plus haut, ce qui donne du « punch » à la chanson, car la musique est d’un style qu’on peut référer à du « western ». Le rythme est rapide puisqu’on réussis quand même à comprendre ce qui veut nous faire passer comme message avec son accent «joual».

(Strophe 6)

« Avant la v’nue du centre d’achat

Sur la grande rue, c’était plus vivant qu’ça

Les p’tits culs en bicycle, des cousines en visite

C’tait noir de monde comme en Afrique »

Au début de la présentation, j’ai mentionné que André Fortin était aussi cinéaste et lorsqu’on visionne la vidéo de cette chanson, on remarque très bien le coter cinéaste et original qu’il a fait preuve. Le groupe « Les colocs » s’est déguisé, on voit comme en dessin animé le bulldozer et la rue principale, etc. Ceci est d’une originalité exceptionnelle et propre à eux.

Commentaire sur l’intérêt de la chanson

La chanson suscite la réflexion. Elle nous interpelle en tant qu’humaine. Parce que vivre dans un village, il faut s’attendre que peut-être un jour, il n’y aura plus rien d’accessible et nous apportes à délaisser nos souvenirs et les gens qui sont devenus comme une famille pour déménager à un endroit où il y aura de l’emploi. Finalement, l’objectif de cette chanson est de conscientiser les gens à ce que cela pourrait arriver dans tous les villages et dans ce sens qui l’a abordé, cela à bien fonctionner.

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