On a tous déjà acheté cette petite robe qui nous obsédait, mais qui a fait dépasser notre budget. Quand d’autres achats non réfléchis se poursuivent, que la carte de crédit est pleine et que les problèmes financiers commencent, alors on pourra appeler ça l’achat compulsif. Cette dépendance touche surtout les femmes et la plupart sont dans la trentaine. L’achat compulsif est dans les addictions « sans produits », dans la même catégorie de l’addiction à internet ou au jeu.Voici l’explication du phénomène de l’achat compulsif, quelques pistes et conseils pour mieux se délivrer de cette fâcheuse dépendance.

Les symptômes et les causes

Tout d’abord, les symptômes de l’achat compulsif se manifestent en plusieurs phases, mais très souvent il y a les mêmes symptômes. En premier, il y a le désir d’un objet ou d’un vêtement qui devient obsédant. Alors, tous les moyens seront recherchés pour obtenir cet objet quelconque. Cette envie, qui s’impose à soi sans que rien ne puisse la diminuer. La majorité des personnes atteind par le trouble de l’achat compulsif, fera tout pour arriver à la boutique avant la fermeture du magasin et même si celle-ci est à l’autre bout de la ville. La carte de crédit sortit et le plaisir sera au rendez-vous. Une satisfaction pour l’être et faisan peut-être d’une dépendance à venir. Une fois le contentement fini, il n’est pas rare d’éprouver de la culpabilité, même de la honte. Une honte qui mènera parfois à mentir sur les faits. Attention, si l’achat compulsif se répète, la dépendance se crée et il devient de plus en plus difficile de se « sevrer ».

Il y a plusieurs causes à l’exagération de l’achat. Les annonces publicitaires à certainement favorisé l’apparition de cette dépendance. Il est presque impossible de fermer les yeux par l’appel constant à la surconsommation. Même si toutes les publicités et autres sont là pour inciter à l’achat compulsif, on ne devient pas toutes « accro du magasinage ». Cette maladie survient souvent à cause d’une fragilité interne et qui est plus ou moins consciente. Cela peut être le reflet d’une dépression caché ou l’estime de soi qui n’est pas trop valorisée. L’objet qu’on achète prend alors le rôle d’un pansement de l’âme. L’acquisition de cet achat rassure, apaise et occupe ce dernier en mettant ce côté les émotions négatives. L’impulsivité et la difficulté à gérer la frustration en sont les principaux. Agir dans l’instant sans penser à l’action est une particularité des acheteuses compulsives. La dépendance aux achats est associée à d’autres troubles psychologiques tels que le «TOC» Trouble Obsessionnel Compulsif, la dépendance à internet ou encore la boulimie. Selon une étude scientifique*, les anomalies neurobiologiques chez les acheteuses compulsives sont similaires à celle rencontrée chez les toxicomanes au jeu. L’achat compulsif apparaît donc comme une fragilité transitoire ou prolongée et tand que l’on a pas pris conscience ou résolu cette difficulté cachée, la dépendance se rempireras.

Les conséquences

On peut être dépensière, mais savoir se poser des limites à ses finances. Être acheteuse compulsive ne l’est pas, car les dépenses ne sont plus maîtrisées. Des conséquences néfastes sur la vie personnelle, professionnelle et familiale pourront survenir. La perte de temps par des heures d’achats peut avoir une portée négative sur le travail et même la vie de couple. Il faudra donner parfois des explications devant son copain ou son patron pour justifier nos heures de retard ou même mentir à notre copain des achats. Des projets abandonnés à cause des conflits conjugaux. Ce sont les conséquences de l’achat compulsif sur le quotidien.

Les traitements

Les traitements commencent par changer certains comportements, seuls ou avec l’aide d’un thérapeute.

Penser à soi, car l’acheteuse compulsive ne prend pas forcément soin d’elle-même. Elle peut consacrer tout son temps libre au magasinage, en perdant parfois de vue ses véritables ambitions.

Faire ses comptes régulièrement, l’acheteuse ne se rend malheureusement pas toujours compte de ses dépenses. Lorsqu’il y a obsession d’acheter quelque chose, elle achète jusqu’à nier ses finances. Au contraire, jeter un coup d’œil à son compte permet d’avoir une maîtrise de son argent et d’éviter de succomber dans les dettes. Le meilleur truc est de penser à toutes vos dépenses du mois ou définissez-vous un budget à ne pas dépasser.

Payer en espèces, permet de mieux prendre conscience de l’argent qu’on dépense. Cela vous permettra de mieux contrôler, et de respecter plus facilement votre budget.

En parler, Il est difficile de parler de l’achat compulsif, par honte ou culpabilité. Pourtant, le dialogue avec proche procure un certain soulagement. Les conseils donnés par quelqu’un qui vous connaît seront parfois précieux. Si cette dépendance est trop importante, si les rechutes se poursuivent malgré toutes vos tentatives n’hésitez pas à entreprendre une psychothérapie. Si la thérapie à long terme ne vous fait pas peur, vous pourrez débuter une psychanalyse ou une thérapie apparente.

La psychothérapie sera d’une très bonne aide pour retrouver un épanouissement, principal chemin de sortie des dépendances. N’oubliez pas, l’aide principale doit venir de vous-même, par votre motivation et les moyens personnels que vous mettrez en place pour vous en sortir.

* http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/s1147/psychologie/achat-compulsif/2.html